Sans un cri 
Siobhan Dowd 


Dans le petit village irlandais de Coolbar, Shell tente d'être un lycéenne comme le autres. Mais élever Trix et Jimmy, ses petits frères et sœurs, tout en les protégeant d'un père alcoolique et violent, n'est pas un quotidien ordinaire pour une jeune fille de quinze ans.
Pourtant, Shell ressent profondément la joie d'exister. D'où lui vient cette force incroyable qui la sauve, même quand l'Irlande entère la montre du doigt ?
Un roman singulier et fort, touché par la grâce. Comparée aux plus grands écrivains irlandais, Siohban Dowd signe une histoire poignante, tirée de faits divers réels.

Edition : Gallimard 

Je vous écris cette chronique chez le coiffeur tandis que la coiffeuse me sèche les cheveux, rendant toute discussion cohérente impossible dû au bruit que fait le sèche cheveux. 

Premier livre que je lis qui se tient en Irlande. L'ambiance est bizarre. En fait, tout ce livre m'a laissée un goût de bizarre dans la bouche. Je n'y suis pas habituée. Imaginez une contrée éloignée en Irlande, dans un village perdu en bord de mer et où les personnages ne sont pas très heureux. Il est tout gris, ce livre. 

Indéniablement, l'auteur a une très belle plume que je ne pourrai critiquer. Le texte est aéré, les descriptions subtiles et douces à la fois. Mais ça ne fait que renforcer mon sentiment de malaise. Les pensées de la jeune fille sont intimespresque interdites. Et l'on sent que les notions telles que l'amour, le bien et le mal ne font pas écho en elle comme ils le font en moi. Ce qui fait, surement, que je ne me suis pas attachée. J'ai eu le sentiment qu'elle ne prenait pas part à sa propre vie, comme détachée et pourtant avertie de tout ce qui s'y déroulaitJusqu'à ce qu'enfinelle parle. Elle s'exprime, relate la vérité et ça la libère. Elle finit par aimer la vie et posséder l'Espoir. Là est le but ultime de ce roman. Shell prend vie.  

Shell. J'aime ce prénomce diminutif. Il est tout doux et il appose une contradiction flagrante avec ce qu'elle vit. Shell et ses frère et soeur. Shell et son père alcoolique. Shell qui apprend la vie, durementdifficilement et de façon si innoncente que ç'en est incohérent. Shell qui a 15 ans. Shell qui croit. Shell qui vit tout de façon absente, lentement 

La religion est également omniprésente et donne à Shell la force d'avancer. Mais je crois que je ne m'étendrait pas sur cet aspect du livre. Non pas parce qu'il n'est pas important, au contraire. Mais parce qu'il n'a fait que renforcer cette sensation désagréable que j'ai senti grandir en moi tout le long du récit. Le père Rose, son père fervent hérétique, sa relation avec Jésus, sa comparaison avec Madeleine. Tous ces détails qui ne m'ont pas happée à l'histoire.  

Je me suis laissée tenter et j'ai lu des commentaires mais je n'arrive pas à être en accord avec eux. Ce roman n'est pas sublime, il est sombre et triste, il est poignant et déchirant mais il est avant tout trop vague et trop gris pour être apprécié pleinement. Je ne connais personne à qui je pourrai le conseiller. Il faut avoir le coeur accroché, quelque part, parce que l'histoire vient vous glacer le sang. La pauvreté, l'alcoolisme, la violence, la solitude sont les maîtres d'oeuvre de l'ouvrage.  
 
Et sans un cri, Shell est devenue libre.
Comment sauver un vampire amoureux
Beth Fantaskey


Le jour où Jessica Packwood a découvert qu'elle appartenait à une famille de vampires, sa vie a changé à jamais. À présent mariée au prince Lucius Vladescu, elle doit s'imposer en tant que souveraine face à une famille de vampires aux dents longues qui ne demande qu'à l'écarter du trône.
Quand un des Anciens est retrouvé assassiné avec le pieu de Lucius, tout accuse le prince-vampire. Emprisonné dans le château, affaibli par le manque de sang, il dépérit peu à peu, laissant Jessica seule face à son destin. Bien décidée à sauver son mari, elle demande l'aide de ses seuls alliés : sa meilleure amie Mindy et Raniero, le cousin de Lucius.
Mais a-t-elle raison de leur accorder sa confiance ? Quels secrets cachent-ils ?

Edition : Msk

Tout comme le premier tome, j'ai adoré Comment sauver un vampire amoureux. Non parce que c'est un coup de foudre ou un coup de coeur mais, bien parce que je suis totalement sous le charme de sa légèreté et de sa douceur. Douceur ? Oui, oui, j'ai bien écrit douceur. Pour moi, il n'y a que de la couleur dans ce roman même si je pense que l'auteur, Beth Fantaskey cherche à en faire un roman assez sombre de par les « horreurs » que sont censés avoir commis et/ou commettre les vampires. Or les sentiments prédominants dans cette histoire sont l'amour, l'amitié, la confiance en soi et dans l'autre, la force intérieure, l'impérialisme de Jessica qui se réveille et ce sont pour moi des sentiments teintés de couleur qui en font un livre délicieux et agréable à lire.

La plume est agréable mais non exceptionnelle ce qui en fait considérablement le lire à lire en été sur la plage ou en hiver sous sa couette avec un bon chocolat chaud. C’est le roman qu’on dévore alors qu’on a des tas de devoirs à faire, d’examens à préparer ou alors qu’on ne veut penser à rien et uniquement souffler et se reposer juste parce qu’il est délicieux, qu’il nous fait sourire, rire et qu’il nous met du baume au cœur avec toutes ses couleurs et ses sentiments adorables.

La trame de l’histoire ne sort pas non plus de l’ordinaire et j’ai compris dès le début qui était l’auteur de la trahison. Il faut donc comprendre par là qu’on est attiré par un tout qui est le parfait équilibrage entre des personnages attachants, une plume agréable et des sentiments très tendres.
Autant vous dire alors –mais je pense que vous l’aurez aisément deviné- que j’apprécie chacun des personnages principaux. Ils n’ont pas un caractère fort qui nous donne envie de les secouer mais il est assez imposant pour que chacun soit sûr de ses choix et qu’ils aient une personnalité à laquelle on s’attache.

Qui vous présenter en premier ? C’est assez dur comme choix, sachant que je les aime tous et je pense que ma description sera assez rapide.

Jessica, personnage principal par excellence, est obligée d’être aimée. Elle est douce, présente pour les autres et même si sa presque passivité du début nous fait un peu grincer des dents, on peut facilement la comprendre et se mettre à sa place. C’est certain que si j’avais vécu toute mon enfance dans une grange avec des parents doux comme des agneaux, je n’aurais pas supporté d’assister à un procès où l’homme se fait détruire. C’est que j’ai horreur de la vue du sang, pour commencer ! Mais Jessica est à la hauteur de nos attentes et s’émancipe, s’accapare de son pouvoir comme une princesse et même une reine sait si bien le faire. Chapeau bas, Jess, Antanasia, reine des vampires.

Lucius. Que dire à propos de Lucius ? Rien que son nom me fait frissonner sachant que ce prénom se rattache au père de Draco Malefoy pour moi (Potterhead jusqu’au bout !) mais il s’avère que celui-ci est plein de charme et de force. C’est un guerrier, un prince, un roi, un apollon et tout ce qui fait de lui un homme parfait. Je ne refuserai pas un Lucius dans ma vie, qui se bat pour son peuple mais aussi pour son amour. Aaaaaah, le rêve de toute fille.

Mindy est sans doute mon personnage principal. Tout d’abord parce que c’est la meilleure amie et que je crois que je me considère aussi comme la meilleure amie dans ma propre vie. Si on devait un jour écrire mon histoire, ce serait du point de vue de la BFF qui fait tout pour aider sa copine et c’est ce qui se passe pour Mindy aussi. Fan des chaussures qu’elles collectionnent, reine de la coiffure, elle est haute en couleur, drôle mais farouche et espiègle. Elle est aussi très amoureuse de Raniero, cousin de Lucius et vampire à ses heures perdues, mais se le cache fatalement jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus. Je me retrouve énormément en Mindy, surement pour ça que je l’aime autant mais je n’ai jamais été déçue par elle dans ce tome-ci.

Enfin, Raniero, le beau vampire italien qui…*est mort au « beau vampire italien ».* Je crois que vous aurez parfaitement saisi. Raniero est le combattant à part entière, excessivement beau et torturé comme on les aime. Je ne pourrais en dire plus sans avoir peur de ne pas lui faire honneur. Et si vous voulez en savoir d’avantage, je n’ai qu’une chose à ajouter : allez le prendre et dévorez-le.

Petit plus :
- Comment sauver un vampire amoureux est le deuxième tome d'un dyptique dont le premier tome est Comment se débarasser d'un vampire amoureux.
- Le site officiel du livre est ici.
- Sur le site, vous pouvez trouver les chapitres inédits du MARIAGE DE JESS ET DE LUCIUS. AAAAAANNN.
- Je préfère le prénom Antanasia à Jessica. Ce qui fait plus princesse et se rapproche plus d'Anastasia qui est ma princesse préférée de tous les temps. Après Ariel. Ou à égalité. Enfin bref !

En vous souhaitant d’excellentes lectures et que du bonheur,


 Once Upon a Book


Déménagement oblige, me voilà à finir plus que rapidement la pile de livres que j’ai à lire et que je n’ai pas entamée depuis des mois. Alors je prends au fur et à mesure les livres qui me tombent sur la main et voici celui qui me vient quand soudainement j’en saisi un : 

Dracula mon amour
 Syrie James


 Sept longues années se sont écoulées depuis la fin tragique de l'aventure qui nous a opposés au Comte Dracula, moi, Mina Harker, mon mari, Jonathan, et trois de nos amis.
Et pourtant... je me souviens de chaque trait de son visage, de chaque muscle de son corps, comme s'il n'avait jamais cessé de m'étreindre.
Aujourd'hui, je ne peux plus supporter le poids de la culpabilité et je me dois d'écrire ce qui s'est réellement passé.
Loin du monstre qu'il pouvait être parfois, il était aussi un homme magnifique, d'une beauté terrifiante et d'une intelligence remarquable.
Je l'ai aimé au premier regard, d'une passion dévorante, charnelle et interdite. Et j'aime à croire que cet amour incendiaire fut partagé.
Voici mon journal intime.
Voici la véritable histoire de Dracula.

Édition : Black Moon

Bien. J’aurais du être avertie rien qu’avec le titre mais j’ai décidé de laisser sa chance à tout à chacun, d’être d’une bonté exquise et de…bien…essayer. On va dire que je l’ai fait. Essayer, je veux dire. Quand à dire si j’ai aimé…c’est une autre question qui mérite bien une petite critique.

Je tiens à rappeler avant tout que je n’avais pas apprécié Dracula plus que ça déjà à cause du fait qu’il n’apparaissait pas aussi cruel que ce que je me l’étais toujours imaginée, qu’il n’avait pas dérobé une jolie jeune fille pour l’enfermer dans son château et faire d’elle sa compagne vampirique pour l’éternité (quoi ? J’avais une imagination folle quand j’étais petite !) et qu’il se fait tuer d’une façon tellement piteuse qu’elle me désole à chaque fois que j’y repense (allons bon, ce n’est absolument pas du spoilage, je sais que vous le savez déjà. Que Dracula va mourir. C’est écrit partout et sous-entendu à chaque coin de page).

Mais là ! Ce bouquin permettait de palier au manque du roman de bas au niveau de ma déception n°2 ! [L’histoire d’amour les amis ! L’histoire d’amour !] Qu’est-ce que j’étais quand même ravie rien qu’à l’idée. Enfin quelqu’un qui avait été autant déçu que moi, qui ne s’était pas avoué vaincu et qui avait décidé de palier à cet horrible manquement par l’introduction d’une petite romance dans les lignes cachées de l’histoire !

J’étais enthousiaste, vraiment enthousiaste, jusqu’à ce que je lise le roman… Eh bien, c’est une imitation de l’écriture de Bram Stocker qui ne m’aurait pas dérangée si elle était parfaitement calibrée sauf que j’ai eu l’impression tout au long de l’ouvrage qu’il y avait une horrible oscillation entre une syntaxe « soutenue » avec un vocabulaire riche et raffiné et un laisser-aller énorme avec de la syntaxe « courante » : vocabulaire moyen, tournure de phrase trop simple, etc.

Le deuxième point qui m’a gênée est : MAIS QU’EST-CE QU’ON A FAIT DE MON DRACULA MECHANT ET HORRIBLE ? Où est passée la créature sombre et effrayante de Bram Stocker ? Où ? On a là qu’un amour fou et passionné, des « je t’aime » à tout va, de la parfaite réciprocité, des cadeaux, des sourires, de l’humour, de…de… du romantisme d’ado !! Je crois que Syrie James est resté trop longtemps plongé dans les Twilight… C’est un désolant reflet d’Edward Cullen en un peu plus intelligent. Mais seulement un peu. Parce qu’on a là un miellisme (oui, néologisme) de Dracula qui m’a fait grincer des dents tout du long. Ai-je le droit de vous spoiler ? Non ? Oui. Tant pis, je ne vous en dis que peu. Depuis quand Dracula aurait-il attendu cette chère Mina depuis des siècles et des siècles qu’il a traversé dans une solitude féminine la plus complète ? Que Dracula n’a jamais essayé de faire du mal à ce cher Jonathan ni à le rendre fou ? Qu’il ne veut pas tuer des humains en leur buvant leur sang ? Qu’il se nourrit d’animaux ? Non mais, c’est pas le précurseur d’Edward quand même ! C’est D R A C U L A. Limite, je le place chez les plus méchant Volturi et le voilà devenu un gentil mignon petit Cullen. Allons donc ! J’avais imaginé une histoire d’amour, oui, mais absolument pas ce miévrisme draculien qui m’a donné les larmes aux yeux : où est passé mon vampire d’amouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur ?
Disparu en poussière bien avant que Syrie commence à écrire…

Les seuls moments où il « s’énerve » et qu’il devient plus cruel et fou sont ceux qui me font le plus penser au Dracula tel que je l’imagine. Mais il se reprend toujours trop rapidement pour qu’on ait pu l’apprécier et il trouve toujours des excuses en rapport avec Mina : sa sécurité, en général. Et c’en est parfois souvent agaçant.

Néanmoins, j’ai apprécié le caractère de Mina ! Elle se révèle courageuse, intelligente, soucieuse, bonne, gentille, et tous les autres adjectifs mignons mais elle n’est PAS niaise. Oui, j’aurais vraiment voulu être Mina. Et en ça, je salue l’auteur. Au moins, elle ne nous a pas fait un remake de Bella (ON EST SAUVE LES AMIS). Mais bien plus encore que ça : Mina est intelligente et pleine de culture et…. Elle aime lire !

Dans une conclusion approximative je pourrais vous dire que j’ai été déçue, parce que j’ai perdu mon Dracula (qui n’était déjà pas assez présent et sombre dans l’ouvrage principal mais qui devient un Edward Cullen dans celui là) et que l’écriture ne m’a pas si bien emballée que ça mais je ne peux pas vous mentir et vous dire que ça a été une torture de lire ce livre parce que j’ai quand même été très curieuse de savoir comment Syrie James allait faire concorder la version de Bram Stocker et son histoire « sous jacente ». Je trouve qu’elle est vraiment bien réussie tout de même, à part ce petit bémol sur les personnages et l’écriture. 

Mais l’auteur a manié avec succès tous les passages du livre, toutes les petites places et les petits vides qui permettaient de glisser quelques rencontres entre Dracula et Mina. Et ça, c’était drôlement chouette !
Alors même si d’un point de vu général je n’ai pas tant que ça apprécié le livre, ce n’est qu’un point de vue à tête reposée et de long. Je salue tout de même le travail de Syrie parce que comme je l’ai déjà dis, eh, j’ai toujours voulu qu’on glisse une histoire d’amour dans Dracula. C’est surement le fait que ce n’était pas ce que j’imaginais qui me bloque aussi. M’enfin… Si vous êtes intéressés par le livre, ne vous arrêtez pas à mon commentaire. Prenez-le entre vos mains, lisez-le et faites-en votre propre impression. Mes goûts différents des vôtres mais j’espère que votre point de vue rejoindra le mien quand même ! (Eh oui, on ne se refait pas !)

Sur ce, je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture et je retourne à mes révisions ;


 Once Upon a Book