Le Baiser de L’Ange
Elizabeth Chandler




Ivy adore les anges. Elle collectionne les petites statuettes qui les représentent et croit profondément qu’ils l’accompagnent dans les moments difficiles de sa vie. Surtout depuis que sa mère s’est remariée. Avec le père de Gregory, ce garçon étrange qui met Ivy mal à l’aise. Heureusement, Tristan, le jeune homme le plus adulé du lycée est fou amoureux d’elle. Ivy partage ses sentiments, et le bonheur lui paraît de nouveau accessible. Mais bientôt, le destin les frappe violemment


Par un heureux, étonnant et amusant hasar, j’ai acheté l’été dernier le tome 1 de l’Appel de l’ange à Londres. Je n’avais pas conscience que c’était la suite de la trilogie Le baiser de l’ange. J’ai donc du l’acheter pour pouvoir lire mon livre en anglais. 

Que vous dire à propos de ce 1er tome ? Dans un ensemble, je l’ai trouvé cosy et charmant. Vraiment mignon. Je souris rien qu’en y repensant. J’ai beaucoup aimé l’histoire d’amour entre Tristant et Ivy. Leur rencontre, aussi. Je l’ai trouvé simple et douce. Pour moi, elle a un certain charme vraiment plaisant. J’aime beaucoup le petit frère d’Ivy, aussi, ainsi que Beck. J’ai en revanche beaucoup de mal avec… que j’apprécie assez, pourtant. C’est très paradoxale. Mais je lui trouve quelque chose de bancal, qui ne m’inspire pas, sans pouvoir expliquer quoi. 

J’ai par contre été assez choquée par la fin en me disant continuellement que ce n’était pas possible. Qu’il allait y avoir un rebondissement inatendu. Mais non, le drame passé n’allait pas changer.
Je ne vous détaillerai pas mes impressions sur les autres tomes parce qu’ils n’avaient pas, pour moi, les attraits du 1er tome et que j’avais déjà une idée précise sur le responsable de toute cette situation. Sachant d’autant plus que je n’ai pas apprécié la fin du 1er tome, je suis partie dans les autres avec un handicap important. Par ailleurs, tous les personnages, sauf Beck et le frère d’Ivy, m’ont tous déçue à un moment donné. 

J’ai par contre beaucoup apprécié le rôle de son autre meilleure amie. Et j’avais parfois envie de secouer Tristan qui paraissait égoïste et mauvais envers elle, parfois (pour ne pas dire souvent). 

Mais je ne veux pas dire tant de mal que ça pour ne pas vous décourager. Si vous aimez tous ce qui est assez « bateau » comme trame, ce qui est assez charmant et touchant en surface, alors foncez. 

L’écriture (la traduction ?) est très agréable. Parfois drôle. C’est les personnages, qui, dans leur personnalité, leurs choix et leurs réflexions, ainsi que le patron du roman qui m’ont surtout déçue. L’intrigue n’est pas vraiment mystérieuse et je dirais même assez plate. Qu’est ce qui m’a plu, alors ? Le tome 1. Assurément. A part la fin, bien sûr. Mais le tome 1 était vraiment bien. J’essaye d’être objective et je sais que ça donne un résultat assez flou mais je n’arrive pas à faire mieux (et c’est pas faute d’avoir essayé !). 

Néanmoins, si vous êtes tentés et que vous ne savez pas quoi lire, que vous avez envie de vous vider un peu la tête et de lire quelque chose de sympa sans être complexe, lisez le tome 1 ! 

Bien à vous, 

Once Upon a Book


Emmeline
Alfred de Musset



Emmeline, jeune femme de caractère, a épousé le compte de Marsan contre la volonté de son père.  Après quelques années de bonheur tiède, son regard croise celui d'un très charmant poète... Balzac qualifia cette nouvelle de "chef d'œuvre de la littérature moderne" lors de sa parution.

Edition : Folio



Il y a deux nouvelles dans  ce petit livre que je possède. Sur mes trajets pour aller à la face et pour ne pas m’ennuyer, j’ai décidé de le prendre pour le lire et voir si c’était bien. Emmeline ne m’a pas déçue parce que je n’en attendais pas grand-chose mais il n’a pas également été un enchantement pour moi. Je n’ai pas retrouvé le « chef d’œuvre de la littérature » de Balzac. Mon cher Honoré, je suis bien triste que nous divergions sur ce point. Moi qui ai tant aimé votre roman La Peau de chagrin… 

Emmeline est vraiment une jeune femme de caractère et si je n’ai pas été transportée, j’ai néanmoins été touchée par cette histoire. Et surtout par la fin, que je vous laisserai lire. J’aime beaucoup cette nouvelle parce qu’elle est assez réaliste si on se met à regarder le monde avec l’œil d’autre fois. Il n’y a pas de grandes effusions trop fausses et trop belles pour être vraies. Ni de renoncement à ce qu’il faut faire, ce qu’il convient de faire, ce qu’il est obligé de faire.

J’ai eu énormément de compassion et pour le poète et pour le compte de Marsan qui m’ont tous les deux charmés à leur façon. J’ai été désolée pour chacun d’eux. Et compréhensive, aussi. Je ne peux en blâmer aucun ni en préférer un plus que l’autre bien qu’on aurait tendance à se pencher vers le poète.

Quelque part, cette histoire me rappelle celle de La princesse de Clèves de Mme Lafayette. Elles ne sont pas du tout identique ni réellement semblables mais j’ai retrouvé en Emmeline des sensations que j’avais éprouvé (bien que moins fortes) quand j’avais lu La princesse de Clèves (qu’il faut que je relise, d’ailleurs !).

Pour Croisilles, qui est l’autre petite nouvelle (j’appelle cela ainsi parce que c’est trop court pour être un roman. La petite historiette, peut être ?) de ce livre, je pense que je la lirais un jour. Peut être pas dans les prochains temps à venir (ça c’est sûr) mais je ne l’oublie pas. (Non, non, jamaaaaais). 

En somme, je vous conseillerai cette petite histoire si vous êtes un jour en manque de lecture ou que vous avez envie de lire un petit truc rapide pour votre aller/retour de la journée dans les transports en commun sans vous trimbaler un gros livre alors que vous avez déjà un gros sac à porter avec un énorme livre pour l'école et votre ordinateur dedans (Ca sent le vécu, ça ! :P). C'est assez frais et agréable à lire !  

Et vous ? L’avez déjà lu ? 

Once Upon a Book

Je ne l’ai pas oubliée
Giovanni Giacomo Casanova  


Du propre aveu de Casanova, séducteur d'entre les séducteurs, Henriette fut son plus bel amour. Il a vingt-quatre ans et ne vit que d'aventures amoureuses dans des alcôves vénitiennes et de vin dans les cabarets, quand il la rencontre.
Il est libre mais pauvre, elle est riche mais surveillée... Pourtant, entre leur premier baiser et leur dernière étreinte, les deux amants vont savourer sans retenue le bonheur de s'être trouvés, avant de devoir se quitter, trois mois plus tard.
Cette passion, Casanova la décrit dans ses Mémoires avec une émotion inhabituelle chez lui, sans doute parce que, comme il le confessera bien plus tard : " son souvenir est encore un véritable baume pour mon coeur ".

Edition : Seine

C’est drôle, hein, parce que je ne m’attendais pas du tout à ça. Pour moi, Casanova, c’est le Dom Juan, le séducteur, le Womanizer, celui qui ne tombe jamais réellement amoureux et qui pourtant aime en permanence. C’est l’impétueux jeune homme, fougueux, aventurier, voleur. C’est celui qui promet monts et merveilles et qui s’enfuit avant que le soleil ne se lève. C’est celui qui est plus riche que de raison et qui jette son argent par les fenêtres, c’est le bienheureux qui profite de sa beauté. Et qui ravit la vertu des jeunes filles qu’il rencontre. Alors, tout de même intriguée, j’ai voulu connaître sa méthode, ses pratiques, les phrases qu’il dit pour charmer, les gestes qu’il fait. Je m’attendais à découvrir ce que je ne devais jamais croire. Et en fin de compte, j’aurais rêvé être Henriette.

Je ne l’ai pas oubliée est la plus belle histoire d’amour impossible d’un homme qu’on ne croit pas pouvoir aimer comme ça. J’ai été charmée par l’histoire, je l’avoue. Par cette douce française tellement forte et intelligente. Joyeuse, pétillante, belle, fraiche, virtuose. Un modèle féminin à part entière. Et par ce Casanova que j’ai découvert : amoureux, attentionné, passionné, illusionné. Et j’ai cru à leur histoire autant que lui y a cru –et il y a cru si fort !- que j’en ai été bouleversée. J’ai été impressionnée par Henriette, par sa force, sa droiture. 

C’est une belle histoire. Un délicieux bonbon à placer sous la langue et à laisser fondre. A savourer. C’est très rapide à lire (je n’ai mis qu’une journée) mais c’est d’autant plus appréciable. Et pour ne rien rater à ce roman, Casanova est lui-même l’auteur de son histoire et il a une plume vraiment entrainante.
La plus belle histoire d’amour d’un séducteur contée par lui-même. Un vrai plaisir. Dès que vous le pouvez, vous devez le lire. Vraiment.


Once Upon a Book