Juliette Forever
Stacey Jay


 
Oubliez tout.
Oubliez Roméo qui se tue pour Juliette.
Oubliez Juliette qui se tue pour Roméo.

La vérité? Les deux amants sont devenus immortels... Roméo s'acharne à séparer ceux qui pourraient s'aimer, quand Juliette doit tout faire pour les réunir.
Entre les deux anciens amants tous les coups sont permis. Car l'amour a fait place à la haine. Pour toujours. Vraiment?

Edition : Macadam



Je crois que ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça pour un livre : être happée par l’histoire, les personnages, l’intrigue. Être tenue en haleine du début jusqu’à la fin. Vouloir quelque chose puis une autre après à l’opposé de la première. Décider de haïr un personnage puis l’aimer plus que tout. Espérer tout lire et pourtant redouter la fin, attendre d’en lire encore et encore, de tout connaître. 

Je dois vous avouer que je suis déjà une grande fan de Shakespeare et de Roméo & Juliette. Je connais même par cœur (ou presque) la scène du balcon. Une grande fan. Alors, quand j’ai vu ce livre d’occasion à Gibert Joseph, je n’ai pas pu résister. Même plus, j’ai sauté dessus et je ne l’ai pas lâché avant d’arriver en caisse, certaine que c’était ma nouvelle bouée de sauvetage, ma bouteille d’oxygène. Et dans ma grande crazytude, j’ai attendu avant de le lire : j’ai savouré de le voir chaque fois que je rentrais dans ma chambre exposé dans ma bibliothèque. Avec sa magnifique couverture. Puis, je l’ai commencé.

Juliette Forever, c’est avant tout l’histoire de ces amants maudits qui se tuent sur un quiproquo poussé par le fait que leurs deux familles respectives se détestent cordialement. Montague contre Capulet. Juliette pour Roméo. Sauf que. Cette mort que l’on pensait poussée par l’amour, par l’envie de se retrouver au-delà de la mort et l’incapacité de l’un de vivre sans l’autre, n’existe pas. Oh non. Roméo a vendu son âme aux Mercenaires contre la promesse que Juliette vivrait pour toujours et heureuse. Pour cela, il n’avait qu’à la tuer. Et c’est ce qu’il a fait. Juliette, quant à elle, s’est alliée aux… Depuis, les deux amants se haïssent et se vouent cordialement une guerre ouverte en souhaitant plus que tout que l’un, l’autre disparaissent à jamais.

Ce qui m’a le plus étonné, au départ, c’est cette haine palpable de Juliette envers Roméo. Et elle le hait plus qu’il ne l’a jamais détesté. Elle souhaiterait qu’il meure. Et cela entache quelque peu son rôle de Gardienne au service du bien qui ne proscrit qu’amour et joie. J’ai l’impression qu’elle se bat avec son amour pour lui (qu’elle se rappelle à chacun de ses souvenirs) et sa haine. Elle est complexe et pourtant si fragile. Désillusionnée par l’amour et par son ancien amant, prise dans son jeune âge (rappelez vous que Juliette a quinze ans), elle ne sait comment passer outre cet échec et croire en l’amour de nouveau ; pour l’insuffler aux autres et à elle-même. Juliette est fragile et pourtant si forte. A tour de rôle, j’ai voulu la secouer ou la prendre dans mes bras pour la protéger et/ou la rassurer. On ne peut s’empêcher de l’aimer.

Roméo, quant à lui, apparaît tout d’abord comme le grand méchant de l’histoire, le meurtrier, celui qui s’est allié aux Mercenaires et qui méritent de mourir ou tout du moins, de perdre. Un peu à la Drago Malfoy. Et on se rend compte, qu’en fait, il est bien plus que ça. Prisonnier lui aussi de son amour qu’il portait –et qu’il croit porter toujours- à Juliette. J’ai détesté Roméo, je suis tombée amoureuse de lui, je l’ai compris, je l’ai haïs, je lui en ai voulu. Et ça, dans un cercle continuel. C’est comme rentré dans une spirale et être aspiré par lui : « tu sais que tu m’aimes parce que je suis Roméo et quand bien même les actes que je vais faire vont te dégouter et te remplir de haine, tu continueras à m’aimer. Parce que je suis Roméo. » C’est un trop plein de vantardise, de charme, d’arrogance, de séduction et d’emprise sur les autres.

On assiste à une sorte de danse des amants comme si il s’agissait de deux aimants. Quand l’un est attiré, l’autre est repoussé et vis versa. C’est une sorte de ballet ou chacun des autres danseurs vient faire tourner la cadence. Et c’est irrésistiblement beau.
Je crois –non, même, je suis sûre- que j’ai absolument tout aimé dans ce roman. C’est une histoire délicate et pleine de charme. Chargée de passion et de sentiments. Cette histoire vous étouffe, vous emprisonne et puis vous libère. Et je n’ai qu’un ordre à vous dire : Lisez-le.


 « Mourir est facile. Ressusciter en revanche est douloureux. »


A savoir : 



      -Stacey Jay écrit sous différents pseudo des romans fantastiques ou paranormaux déstinés aux jeunes adultes.
      - Elle est américaine et vit en Californie.
    -Le 2e tome de Juliette forever est Roméo Redeemed qui sortira le 9 octobre 2012 aux USA/RU.
Pour lire le résumé, allez ici 














Once Upon a Book

Parce que notre motivation doit être sincère.
Que les livres ont le droit de nous demander de l’être.
Qu’aujourd’hui, j’explique pourquoi je veux participer à tout ça.
  
Si je déteste bien quelque chose par-dessus tout, c’est bien de rester des heures devant l’ordinateur. Bien que je doive avouer que sans lui, je serais bien mal-à-l’aise pour des dizaines de situations. C’est donc de mon ordinateur que je dois me plaindre : imaginer un ordinateur assez lourd qui m’empêche de le prendre sur mes genoux, une ventilation plus que bruyante (impossible pour moi de l’emmener à la bibliothèque ou ailleurs), le faite qu’il surchauffe assez rapidement ce qui m’oblige à enregistrer mes travaux toutes les cinq minutes maximum de peur de les perdre. Heureusement, je rentre en fac, et il a bien fallu que mes parents (mon père, surtout, détenteur de cette fameuse carte bleue dorée qui contient des centaines d’euros, représentant pour moi, aujourd’hui, un véritable trésor) réalisent que j’avais besoin d’un autre ordinateur : plus fonctionnel, plus léger, moins bruyant et moins chauffant ! Youpi ! Donc, avant le mois de septembre, j’aurais une nouvelle beauté sur mon bureau !

Et tout ça pour dire que mes chroniques en pâtissent. Je sais, je sais. Honte à moi. Ou plutôt, non.
Ca m’a permis de me demander : veux-tu vraiment le faire ou le fais-tu seulement par effet de mode ? Parce que des dizaines et des dizaines de personnes le fond, amoureuses comme toi des livres et que tu te sens entraînée contre ta volonté (ou presque) à suivre leur exemple. Alors oui, je me suis posée la question. En profondeur. Ai-je vraiment envie de faire ça ? Je veux dire, me vois-je le faire encore dans quelques semaines ? Quelques mois ?
Et après bien des réflexions, je dois avouer que oui. J’ai envie de le faire. Parce que je pense avant tout que la lecture est une affaire de partage, que son goût en est meilleur après. Je voudrais avoir des débats sur tel ou tel livres. Débats constructifs, attentifs et sérieux où chacun des participants sait ce qu’il dit de façon juste et correcte et va au bout de son idée. Des débats où on n’a pas seulement des : j’aime bien parce que le personnage est génial, youhou. Et j’ai lu ça sur la blogosphère, des avis plus que constructifs. Des personnes qui sont motivées, impliquées et pour qui les livres sont au delà d’une passion, un moyen de partager avec autrui, de s’ouvrir sur l’extérieur, de partager son monde. J’ai passé trop de temps toute seule avec mes livres pour ne pas avoir envie de les partager un jour.

Alors c’est ce que je fais aujourd’hui avec vous. Et quand bien même vous ne lirez jamais cet article et qu’il vous barde complètement. Que vous vous demandez : What’s the hell ? Pourquoi elle nous raconte sa vie, celle-là ? Je sais que les jours où je me demanderais pourquoi je fais ça, je retournerais sur cet article pour retrouver ma motivation. Et je n’oublierais pas que les livres ne sont pas un moyen de se renfermer sur soi-même, de vivre dans son monde ; ou du moins, pas seulement ; pas si on a envie de plus. Et j’ai envie de plus. D’en parler avec vous, de savoir ce que vous avez ressenti, aimé, détesté. D’aiguiser mon sens critique de la littérature : est-ce qu’un livre que j’ai lu il y a deux ans aura la même saveur si je le lis aujourd’hui ? Est-ce que je serais plus objective quant à l’avis que j’aie sur lui ? Sur l’écriture de l’auteur ? Je ne pense pas. Et j’ai envie que ça continue.

En espérant partager cette aventure avec vous et de continuer à le faire encore pendant de longues périodes, je vous souhaite, à tous, de très très bonnes lecture !

Votre fidèle Once Upon a Book